Les efforts de la présidence suisse de l'OSCE dans la crise ukrainienne et l'aide qui lui est apportée par Helsinki ont été évoqués mardi au second et dernier jour de la visite d'Etat de Didier Burkhalter en Finlande. Le président de la Confédération a également discuté avec le Premier ministre du résultat de la votation du 9 février.
En compagnie du ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tumoja, Didier Burkhalter a passé en revue les différentes mesures entreprises en vue de la résolution pacifique du conflit en Ukraine, a dit à l'ats un porte-parole du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).
Il a notamment été question de la mission d'observation envoyée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) que préside cette année la Suisse.
Lundi, Didier Burkhalter s'était félicité que la Finlande soit l'un des premiers Etats à avoir proposé des observateurs dans l'équipe dépêchée après les 40 premiers membres de la mission de l'OSCE. Helsinki s'est également engagé à verser 400'000 euros (quelque 488'000 francs) pour cette mission.
La Finlande a par ailleurs lancé au début de l'année avec la Turquie un groupe de soutien à la médiation, auquel participe la Suisse.
Lors d'une visite au Parlement, Didier Burkhalter a également discuté avec plusieurs de ses représentants de la manière dont la Suisse recherche des solutions en Ukraine, dans le cadre de sa présidence de l'OSCE.
Dans les années 70, les deux pays étaient membres du groupe des Etats neutres et non-alignés lors des discussions qui ont abouti à la déclaration d'Helsinki, à l'origine plus tard de l'OSCE. La coopération entre ces Etats avait été considérée comme un "pouvoir neutre".
Avec M. Tumoja, le président de la Confédération a aussi parlé des consultations politiques entre la Finlande et la Suisse sur la coopération en matière de sécurité humaine. Ces réunions avaient été convenues lundi avec le président Sauli Niinistö.
La position suisse vis-à-vis de l'UE a également été abordée par le président de la Confédération qui a informé le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen du résultat des votations sur l'initiative contre l'immigration de masse le 9 février dernier.
Lundi, Didier Burkhalter avait réitéré la volonté de la Suisse de trouver des solutions équilibrées pour préserver la relation avec "ses partenaires de l'UE" après ce vote.