Didier Burkhalter a tiré mercredi un bilan positif de sa visite de deux jours aux Etats-Unis. Les discours et rencontres à New York et Washington ont eu lieu dans une atmosphère constructive, a déclaré le président de la Confédération après une réunion avec le vice-président américain Joe Biden.
Les propositions pour résoudre pacifiquement la crise en Ukraine ont été bien reçues, a-t-il précisé. En tant que président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), M. Burkhalter les a présentées une première fois devant le Conseil de sécurité de l'ONU lundi à New York et une seconde fois devant la Commission américaine pour la coopération et la sécurité en Europe et M. Biden mardi à Washington.
A la question du coprésident de la commission, Chris Smith, demandant comment les Etats-Unis pourraient aider l'OSCE dans ses efforts en Ukraine, Didier Burkhalter a répondu: "Un clair soutien des plans de l'OSCE serait très important pour appuyer l'objectif d'une solution pacifique".
La communauté internationale doit maintenant s'engager à trouver une solution qui corresponde aux besoins du peuple ukrainien, a ajouté le chef de la diplomatie suisse.
M. Burkhalter a aussi abordé le conflit fiscal opposant la Suisse et les Etats-Unis lors des entretiens avec M. Biden. Le vice-président américain lui a assuré qu'un traitement équitable des banques suisses est aussi dans l'intérêt des Etats-Unis. La conversation avec M. Biden était "agréable et utile", a indiqué le président de la Confédération.
M. Burkhalter garde son calme avant l'audition mercredi du patron du Credit Suisse Brady Dougan, ainsi que de trois autres collaborateurs de la banque devant la commission du Sénat américain. La Suisse est prête à conclure un accord pour améliorer l'échange d'informations, a-t-il expliqué.
M. Burkhalter a aussi mentionné le programme, que la justice américaine a mis sur pied pour les banques suisses, qui ont aidé les contribuables américains à cacher leur argent. Cent-six établissements financiers sont prêts à collaborer avec les autorités fiscales américaines dans le cadre de ce plan.
Concernant la lenteur des progrès dans le règlement du litige fiscal, le ministre des affaires étrangères renvoie la faute au parlement américain. Le Sénat américain vient juste de ratifier l'accord fiscal avec la Suisse, alors que le Parlement suisse l'a déjà accepté il y a cinq ans.