Didier Burkhalter a annoncé mardi dans la capitale géorgienne Tbilissi que la Suisse était prête à aider la Russie et la Géorgie à normaliser leurs relations. Le président de la Confédération a également signé un accord entre Berne et Tbilissi sur la promotion et la protection des investissements.
"Nous essayons de rester impartial, nous ne voulons juger personne", a expliqué au cours d'une conférence de presse M. Burkhalter, qui assure aussi la présidence tournante de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ajoutant qu'il souhaite "trouver le meilleur moyen" de normaliser les relations entre les deux anciens ennemis.
En tant que présidente de l'OSCE, la Suisse "essaie de favoriser le dialogue" entre les parties au conflit géorgien, avait indiqué la semaine dernière le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Elle a nommé un représentant spécial pour le Caucase du Sud.
L'OSCE joue également les médiatrices dans le conflit en Géorgie autour des régions séparatistes pro-russes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, qui ont fait sécession après un bref conflit armé entre la Russie et la Géorgie en août 2008.
Elle participe aux pourparlers qui se tiennent régulièrement à Genève. Un 28e cycle de discussions aura lieu le 17 juin dans la cité de Calvin. La Suisse est en outre directement impliquée dans ce dossier, puisqu'elle représente les intérêts de la Géorgie à Moscou et ceux de la Russie à Tbilissi.
La Géorgie a en effet cessé toute relation diplomatique avec son grand voisin en 2008, à la suite d'une courte guerre qui a abouti à la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de deux territoires séparatistes prorusses en Géorgie, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.
Les relations entre Tbilissi et Moscou se sont néanmoins légèrement améliorées depuis que l'administration de l'ex-président pro-occidental Mikheïl Saakachvili a été remplacée en 2013 par la coalition gouvernementale du Rêve géorgien.