Les titres de la presse de dimanche:
Une dizaine de Suisses sont partis en Syrie et en Irak pour rejoindre les milices chrétiennes, selon une enquête du "Matin Dimanche", qui s'appuie sur plusieurs sources. Fusil à la main, ces secondos défendant leur pays d'origine se battent contre les jihadistes, certains d'entre eux occupant même des fonctions dirigeantes. Dans le même temps, en Suisse, le soutien financier s'organise: courriers invitant aux dons et vente de spécialités assyriennes sur des stands et autres tournois de football auraient permis de rassembler entre 100'000 et 200'000 francs au cours des deux dernières années.
Le fossé entre les formations bourgeoises s'élargit en Suisse depuis que l'UDC a annoncé ses nouvelles initiatives. Dans une interview à la "SonntagsZeitung", Philipp Müller, président du PLR, se montre réceptif à des apparentements électoraux de son parti avec celui de Christoph Blocher. "C'est une affaire purement arithmétique qui regarde avant tout les partis cantonaux", martèle-t-il. "Mais si l'UDC s'accroche réellement à toutes les initiatives annoncées, les partis cantonaux, responsables des apparentements, mèneront sûrement des débats de fond, en particulier en Suisse romande", souligne l'Argovien.
L'ancienne présidente de Marche blanche, à l'origine de plusieurs initiatives populaires à succès contre la pédophilie, a rejoint les rangs du PBD. Lors de son départ de l'association, Christine Bussat avait laissé sous-entendre un éventuel engagement dans la vie publique. Or elle vient d'adhérer à la section vaudoise de la Côte du parti d'Eveline Widmer-Schlumpf. "On a souvent pensé que j'étais proche de l'UDC, car le parti m'a apporté son soutien tout au long de mon engagement à Marche blanche. Mais je n'étais pas à l'aise avec les propos xénophobes, voire racistes", assure Mme Bussat, interrogée par "Le Matin Dimanche".
La librairie Payot, qui a quitté en juin le giron du groupe français Lagardère, rachetée par son directeur général Pascal Vandenberghe, connaîtra bientôt d'autres chamboulements. Le groupe va opérer un grand déménagement à Genève. Le principal acteur du marché romand du livre va s'établir en mars 2015 dans la galerie marchande des Rues-Basses, qui verra le jour dans l'ancien siège d'UBS au centre-ville. "Grâce à cela, nous allons doubler notre surface de vente au bout du lac, passant de 800 m2 actuellement à 1500 m2. Et doubler surtout notre offre", qui va passer de 50'000 titres à 100'000 références, confie M. Vandenberghe.
L'UDC tend la main aux Vert'libéraux à l'approche des élections fédérales. Dans une interview à la "Schweiz am Sonntag", son président Toni Brunner invite le PVL à réfléchir à des apparentements de listes avec l'UDC et le PLR, arguant qu'"'il s'agit de renforcer le camp bourgeois" pour montrer la voie à suivre. "Notre plus proche partenaire naturel, avec lequel nous avons le plus de convergences, reste toujours le PLR", assure Toni Brunner. "Mais pourquoi le PVL ne présenterait-il pas une fois des listes apparentées avec l'UDC et le PLR?", questionne-t-il.
Une alliance entre PBD, PDC et PS veut sauver la voie bilatérale de la Suisse avec l'Union européenne. Les parlementaires tentent visiblement de mettre sur pied un projet alternatif à l'application de l'initiative contre l'immigration de masse. Au moyen d'une initiative parlementaire, le PBD souhaite laisser le peuple choisir entre la dénonciation de l'accord sur la libre circulation des personnes et une modification constitutionnelle qui botterait les contingents hors de la Constitution.
La Chancellerie fédérale a mal traduit le texte de l'initiative Ecopop, qui n'a pas la même signification en français qu'en allemand. Dans une prise de position, elle a dit regretter l'erreur. La bévue concerne le plafonnement de l'immigration: le texte d'Ecopop exige qu'elle soit limitée de manière à ce que la population permanente n'augmente pas de plus de 0,2% en moyenne annuelle. D'après les chiffres actuels, quelque 17'000 migrants par année pourraient ainsi gagner la Suisse. Dans la version française, le 0,2% est cité par rapport à une autre valeur, limitant ainsi le nombre d'entrants à 35 par année. La chancellerie fait valoir que son erreur n'a pas influencé la formation de l'opinion des votants.
Pour des raisons de prix, toujours plus de fromages étrangers finissent sur les tables helvétiques. La Suisse a importé pour la première fois au 2e trimestre 2014 davantage de fromage que ce qu'elle en a livré à l'étranger. En juin, l'excédent d'importation se monte à 445 tonnes. Switzerland Cheese Marketing se plaint du fait que les fromages bon marché sont commercialisés surtout en tant que produits manufacturés et gagnent les restaurants, où les consommateurs ne les voient pas et où le prix revêt une importance primordiale.