Dominique Giroud dépose une plainte pénale contre le détective

L'encaveur valaisan Dominique Giroud a déposé une plainte pénale pour escroquerie et abus de confiance contre le détective privé. Cet enquêteur a reconnu jouer un double jeu mais uniquement dans l'intention d'aider M. Giroud.

Le dépôt de la plainte pénale révélée dans le "Tages-Anzeiger" et évoquée dans d'autres médias a été confirmée à l'ats par Marc Comina. Ce spécialiste de la communication représente depuis mercredi Dominique Giroud.

L'encaveur, le détective privé, un agent du Service de renseignements de la Confédération (SRC) et un hacker sont soupçonnés par la justice genevoise de piratage informatique contre notamment un journaliste du "Temps" et un journaliste de la RTS.

Une confrontation s'est déroulée entre les quatre hommes qui ont été placés en détention provisoire la semaine dernière. Selon Saskia Ditisheim, l'avocate qui représente le détective privé, la confrontation qui en est à ses débuts se déroule sereinement. Vu le rythme, elle devrait se poursuivre sur plusieurs jours.

Après-coup

Le porte-parole de M. Giroud a par ailleurs confirmé qu'une séance réunissant les quatre hommes avait bien eu lieu. Pendant cette séance, les trois autres personnes ont discuté des méthodes et des cibles potentielles d'un piratage informatique. Mais "M. Giroud n'a jamais mandaté des hackers, ni payé, ni reçu de factures", affirme M. Comina.

Dominique Giroud n'a été informé qu'après-coup du piratage informatique à l'encontre des journalistes, selon M. Comina. Il s'est alors fâché, affirme le porte-parole.

Selon le "Tages Anzeiger", une autre tentative de piratage informatique à l'encontre du Ministère public vaudois aurait également été évoquée par les trois hommes. Dominique Giroud a immédiatement refusé, selon M. Comina. Et une telle attaque n'a pas été effectuée, a-t-il ajouté.

Qui enquêtera

Dans le canton de Vaud, Dominique Giroud est déjà sous le coup d'une enquête pénale depuis 2009 pour escroquerie, falsification de marchandises et faux dans les titres. Or, la règle veut que l'enquête contre un prévenu soit en principe menée par une seule autorité d'instruction, là où l'infraction est la plus grave. La question d'une jonction des volets genevois et vaudois va donc se poser.

"Il est encore trop tôt pour tirer les conséquences de la nouvelle enquête genevoise sur celle en cours dans le canton de Vaud", a expliqué à l'ats le procureur général du canton de Vaud Eric Cottier. "Mais une fois que l'enquête genevoise aura avancé, il y aura lieu d'examiner les questions de jonction, de reprise ou de transfert du dossier".

/ATS


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus