Les interventions de la police genevoise provoquées délibérément par des plaisantins amateurs de fausses alertes seront désormais facturées 100 francs de l'heure. Les forces de l'ordre ont décidé d'appliquer un règlement existant depuis 30 ans.
"Nous sommes en phase où nous analysons les cas où nous pouvons envoyer une facture", a indiqué à l'ats Silvain Guillaume-Gentil, revenant sur une information de la "Tribune de Genève". Deux cas concrets de canulars ont récemment été étudiés et leurs auteurs devront passer à la caisse.
Ces fausses alertes sont chronophages, relève le porte-parole. Il s'agit d'agir dans un but préventif et d'éviter de gaspiller les effectifs des forces de l'ordre. Les auteurs de fausses alertes s'exposent également à des poursuites pénales, relève M. Guillaume-Gentil.
A Neuchâtel, les auteurs de fausses alertes malintentionnés payaient déjà les frais d'intervention. La fausse alerte est punie par l'article 128 bis du code pénal et son auteur risque l'amende, voire l'emprisonnement, rappelle Pierre-Louis Rochaix, porte-parole de la police neuchâteloise.
Les frais de justice s'ajoutent alors aux frais d'intervention qui, dans le canton de Neuchâtel, se montent à 110 francs par heure et par gendarme. Les coûts dépendent aussi de l'importance du dispositif, du temps d'enquête ou encore du kilométrage.
En 2013, l'auteur d'une fausse alerte à la bombe, vite retrouvé, a reçu une facture de 1400 francs. Ces fausses alertes sont très énergivores pour la police, souligne M. Rochaix. Elles restent rares, mais ont légèrement augmenté ces dernières années.