Les partenaires sociaux ont signé une convention collective de travail (CCT) pour le personnel de la vente au détail de Genève. Cet accord unique en Suisse dans ce secteur fixe les salaires minimaux des 17'000 employés concernés à 3980 francs bruts par mois.
La signature de cette CCT permet au canton d'octroyer une dérogation autorisant l'ouverture des commerces genevois le 31 décembre, relève le Département des affaires régionales, de l'économie et de la santé (DARES). Ce jour qui marque l'anniversaire de la Restauration de la République est un férié officiel à Genève.
La CCT prévoit un salaire minimum à 3980 francs pour le personnel de vente non qualifié contre 3740 francs actuellement. Les augmentations se feront progressivement jusqu'en 2018. Une première hausse mensuelle de 80 francs interviendra l'année prochaine. Elle sera ensuite de 40 francs par mois.
Cet accord concerne environ 10% du personnel du secteur de la vente, 90% d'entre eux se situant déjà au-dessus du seuil minimal, précise le DARES. Il prévoit aussi une assurance perte de gain obligatoire en cas de maladie et la reconduction des compensations prévue dans l'ancienne CCT pour le travail du 31 décembre.
Cette nouvelle CCT cantonale en faveur du personnel de la vente est pour l'instant unique en Suisse, relève le syndicat Unia qui a signé la CCT aux côtés du SIT. Mais Neuchâtel pourrait prochainement faire le pas si la population accepte l'assouplissement des horaires des commerces soumis en votation le 24 novembre.
Un vide conventionnel prévalait à Genève depuis le début de l'année. Cette situation instable résultait du conflit entre les partenaires sociaux qui a éclaté fin 2010 lors de la dernière tentative d'assouplissement des horaires des magasins à Genève.
Le DARES qui a réuni les différentes parties pour parvenir à un accord se réjouit de cet aboutissement. Il s'agit d'une avancée importante pour le secteur du commerce de détail alimentaire et non alimentaire genevois, particulièrement touché par la crise et le tourisme d'achats tranfrontalier, souligne le DARES.