Les assureurs-vie remplissent leurs caisses sur le dos des assurés, dénonce Travail.Suisse. Le Conseil fédéral doit profiter de la réforme "Prévoyance vieillesse 2020" pour agir. Le syndicat exige d'augmenter la part des bénéfices du 2e pilier revenant aux assurés, afin de réduire ceux des assureurs, jugés "démesurés".
C'est le seul moyen d'éviter que les assureurs-vie ne prélèvent année après année d'immenses bénéfices, alors qu'il s'agit en fait de fonds appartenant aux employés, affirme le syndicat dans un communiqué.
Aujourd'hui, la quote-part minimale est fixée dans la Loi sur la surveillance des assurances (LSA) à 90%. Cela signifie qu'au moins 90% des excédents de l'activité du 2e pilier d'un assureur-vie reviennent aux employés assurés. Les 10% restants sont conservés en tant que bénéfice par les compagnies d'assurances.
Mais le terme "excédent" n'a pas été clairement défini dans la loi, critique le syndicat. Dans l'ordonnance qui constitue la base de calcul de la quote-part, la participation aux bénéfices est devenue une participation aux recettes, sous la pression du lobby des assureurs, estime Travail.Suisse.
Résultat: les bénéfices des caisses sont deux à trois fois plus élevés que ceux prévus à l'origine par le Parlement. "En 2013, les assureurs-vie ont pompé 678 millions de francs du 2e pilier. Depuis l'introduction de la quote-part légale en 2005, le montant total atteint 4,3 milliards", poursuit Travail.Suisse.
Le syndicat demande que cette quote-part soit relevée à un minimum de 95%, afin de garantir une part suffisante des bénéfices du 2e pilier aux assurés. Et d'assurer ainsi une "symétrie des sacrifices entre assurés et assureurs", dans l'optique de la réforme du conseiller fédéral Alain Berset "Prévoyance vieillesse 2020".