Immigration: Schneider-Ammann défend l'exclusion de l'UDC

Johann Schneider-Ammann défend la décision de ne pas intégrer l'UDC au sein du groupe de travail institué pour la mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration de masse. Le dossier ne concerne désormais que le Conseil fédéral, explique le ministre de l'économie.

Les principaux représentants de l'économie ont insisté samedi lors d'une table ronde avec M. Schneider-Ammann pour intégrer les initiants dans ce groupe. "Le travail principal sera effectué par le groupe d'experts, mais les initiants seront consultés", explique le conseiller fédéral dans une interview diffusée dimanche dans la "SonntagsZeitung".

La mise en oeuvre de l'initiative n'en est qu'à ses débuts. Il est trop tôt pour spéculer sur les détails, selon lui. Mettre en accord l'initiative avec la libre circulation des personnes, et par là même garantir les accords bilatéraux, est une "tâche très difficile, voire même la quadrature du cercle", poursuit-il.

Interrogé sur la volonté de compromis des initiants pour que les bilatérales soient garanties, M Schneider-Ammann répond: "Je suis convaincu que le processus, aussi longtemps qu'il dure, va influencer la pensée de tous, même celle des initiants."

Après le "oui" à l'initiative, il faut s'attendre "à un certain ralentissement de l'économie". Il n'y a pas de croissance durable sans immigration, déclare encore le PLR bernois.

"Une répartition juste des contingents"

Pour la mise en oeuvre de l'initiative, le directeur de l'Union suisse des arts et métiers (usam), Hans-Ulrich Bigler, appelle à "une répartition juste des contingents". Il craint que les grandes industries et celles à haute valeur ajoutée, telle l'industrie pharmaceutique, ne soient favorisées, indique-t-il dans la "NZZ am Sonntag".

"Comme l'industrie pharmaceutique distribue des profits importants aux actionnaires, elle est beaucoup plus précieuse que les secteurs de la construction ou l'hôtellerie", estime-t-il.

M. Bigler met également en garde contre une trop grande focalisation sur les besoins en spécialistes des milieux académiques. L'industrie est également tributaire des professionnels bien formés, selon lui.

/ATS


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