L'EPFL craint les conséquences du "oui" à l'initiative de l'UDC

L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) craint les conséquences du "oui" à l'initiative de l'UDC sur l'immigration de masse. Son président Patrick Aebischer n'a pas caché son inquiétude devant les risques encourus par la place scientifique helvétique.

"Je suis déçu et inquiet", a déclaré Patrick Aebischer sur les ondes de la RTS. "Si par un grand malheur, on devait être exclu (des programmes de recherche), il faudrait trouver des méthodes compensatoires qui sont très onéreuses. Ce serait très problématique pour nous", a-t-il affirmé.

Pour remédier aux problèmes, "il faudrait que le Parlement compense très rapidement ces moyens, en quelques mois. La recherche ne peut pas rester dans l'expectative très longtemps", juge le patron de l'EPFL.

"On ne peut rester sans réponse pendant deux ou trois ans , c'est ce qui me fait souci, sachant la lenteur des votes au parlement. A moins qu'il y ait un électrochoc. Mais, même comme ça, ce ne serait que limiter la casse".

"Si on ne devait plus être capable d'attirer les meilleurs chercheurs, c'est tout le système académique suisse qui en souffrirait". Interrogé sur l'avenir du Human Brain Project, Patrick Aebischer ne craint pas de difficultés "pour les 30 mois qui viennent. Pour le futur oui", conclut-il.

L'EPFL reçoit entre 80 et 100 millions de francs par an de l'Union européenne (UE). Lundi, un haut fonctionnaire européen a déclaré que si la Suisse devait suspendre l'extension de la libre circulation à la Croatie, l'UE en ferait de même avec les négociations sur la participation suisse aux programmes de recherche "Horizon 2020" et de formation "Erasmus+".

/ATS


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