Après Lausanne, au tour de Bâle: le zoo de la cité rhénane compte, lui aussi, ouvrir un grand aquarium. La réalisation de son projet Oceanium, qui doit regrouper 30 bassins thématiques, dépendra de sa capacité à réunir les quelque 100 millions de francs budgétisés. Le zoo ne sollicite aucune aide cantonale.
L'Oceanium se considère comme un complément au projet lausannois Aquatis, dont la première pierre a été posée la semaine dernière. Il se concentre sur la vie dans les océans, tandis que son homologue vaudois se focalise sur l'eau douce, a souligné lundi le directeur du zoo de Bâle Olivier Pagan, lors de la présentation de l'avant-projet.
Il prévoit d'ouvrir à la fin 2020. Les responsables avaient évalué les coûts de réalisation entre 60 et 80 millions il y a deux ans. Depuis, ils ont revu leurs prévisions à la hausse.
Le zoo estime pouvoir assurer le financement sans recourir aux collectivités publiques. Pour cela, il table sur 500'000 à 700'000 visiteurs par an, en fixant le prix d'entrée du billet à 25 francs, a détaillé Jean-Nicolas Fahrenberg, membre du conseil d'administration.
Les travaux de construction ne débuteront que quand les fonds nécessaires auront été réunis. C'est pour cette raison que le premier coup de pioche est agendé en 2018 au plus tôt.
La construction de l'aquarium et son exploitation devront s'effectuer de façon durable, a insisté Olivier Pagan. A l'adresse des détracteurs, le directeur a précisé qu'Oceanium n'exposera pas d'espèces de poisson menacées.
Le bâtiment esquissé par les architectes zurichois Boltshauser comptera neuf étages, dont quatre en sous-sol. Long de 900 mètres, le parcours en forme de spirale emmènera les visiteurs à la découverte du monde animalier marin. L'aquarium fera la part belle au saumon, un poisson qui vivait à Bâle autrefois.
Les pingouins seront également de la partie: ils nageront dans un bassin de six mètres de hauteur. Les visiteurs pourront en outre admirer un récif de corail.