L'UDC, le PBD, les Verts et le Parti évangélique (PEV) ont donné samedi leurs mots d'ordre pour les votations du 28 septembre. Tous disent non à l'initiative Ecopop. Les délégués du PBD ont aussi pu entendre leur président Martin Landolt à nouveau fustiger l'UDC qui veut lancer une initiative pour faire primer le droit suisse sur le droit international.
L'UDC rejette l'initiative Ecopop, soumise au peuple le 30 novembre, malgré la régulation de l'immigration qu'elle entraînerait. Les délégués du parti ont suivi les arguments de leur direction soucieuse de ne pas mettre en péril la mise en oeuvre de l'initiative "contre l'immigration de masse", approuvée le 9 février dernier.
Par 298 voix contre 80, l'assemblée a clairement rejeté le texte exigeant que l'immigration soit limitée de manière à ce que la population permanente n'augmente pas de plus de 0,2% en moyenne annuelle.
Les bourgeois-démocrates du PBD ont eux rejeté l'initiative Ecopop par 99 non, 2 oui et 3 abstentions. "L'acceptation de cette initiative serait un repli de plus sur nous-mêmes", a défendu Charles Piguet, président du PBD Genève.
Chez les Verts, le texte a été refusé par 106 voix contre 2 voix et 8 abstentions. Cette initiative n'apporte pas les bonnes réponses, mais crée d'autres problèmes dans le domaine de l'environnement, de la politique extérieure, l'immigration et la politique de développement, a déclaré la coprésidente du parti Adèle Thorens.
Les délégués du Parti évangélique (PEV) ont aussi clairement rejeté Ecopop.
Les délégués de l'UDC ont également balayé l'initiative socialiste pour une caisse maladie unique et publique, soutenue par les Verts, mais approuvé l'initiative de GastroSuisse "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration!". Cette dernière initiative a en revanche été rejetée par le PBD et les Verts.
Le président de l'UDC Toni Brunner est revenu sur la possibilité que son parti lance une initiative visant à faire primer le droit suisse sur le droit international. L'UDC se prononcera le 25 octobre, a-t-il annoncé.
Un projet fustigé par le président du PBD Marti Landolt: "Le droit suisse doit être au-dessus de tout. Faut-il comprendre que nous, Suissesses et Suisses sommes au-dessus des autres? Au-dessus de tout?"