L'Union syndicale suisse (USS) s'engage pour que le peuple dise 'oui', le 18 mai prochain, à son initiative sur les salaires minimums. Concernant les autres objets, elle dit 'oui' au contre-projet à l'initiative pour la médecine de famille, 'non' à l'achat de Gripen ainsi qu'à l'initiative demandant l'interdiction professionnelle à vie des pédophiles.
Jusqu'au 18 mai, l'USS se battra en priorité pour faire passer son initiative sur les salaires minimums, a-t-elle indiqué dans un communiqué vendredi. En jeu: une hausse de salaire pour les 330 000 personnes actuellement sous-payées.
Sans surprise, l'USS refuse l'achat des Gripen. Son refus ne concerne pas le type d'avion, mais le choix d'investir l'argent du contribuable dans le secteur militaire. "Les milliards destinés aux avions de combat manqueraient ailleurs, comme dans la sécurité sociale, la formation ou l'engagement de personnel à la Confédération", estime l'USS.
Ce contre-projet veut que la Confédération et les cantons garantissent des soins médicaux de base de haute qualité en suffisance et accessibles à tout le monde. Confédération et cantons devront reconnaître et encourager la médecine de famille comme un élément essentiel de ces soins médicaux de base.
L'USS rejette en revanche l'initiative "Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants". L'USS juge son objectif "respectable", mais l'application excessive.
Si un homme de 20 ans a une relation consentie avec une mineure de 15 ans, il est condamné, car la majorité sexuelle est fixée à 16 ans en Suisse et leur différence d'âge est supérieure à trois ans. Ces deux personnes pourraient se marier plus tard. Mais même dans ce cas, l'homme se verrait interdire à vie d'exercer la profession d'enseignant ou d'être responsable de scouts.
Le contre-projet indirect, qui se présente sous la forme de modifications du Code pénal, du Code pénal militaire et de la loi fédérale régissant la condition pénale des mineurs reprend la revendication de base de l'initiative, sans les excès, estime encore l'USS.