Le consommateur saura s'il ingurgite ou non de d'huile de palme en lisant l'étiquette sur l'emballage du produit qu'il aura acheté dès 2016. Ce changement dans la législation alimentaire fait partie d'un ensemble de modifications qui entreront en vigueur au début de 2014.
Aujourd'hui, l'huile de palme est comprise sous la mention "huile végétale" ou "graisse végétale", a indiqué mardi le Département fédéral de l'intérieur (DFI). Le consommateur ne sait donc pas de quelle plante est tiré le produit. A l'avenir, ce flou disparaît et les producteurs auront deux ans pour adapter leurs pratiques.
L'huile de palme est extraite de la pulpe du palmier. Sa production est à l'origine de la déforestation de vastes zones de forêt tropicale. La Malaisie et l'Indonésie sont particulièrement touchées puisqu'elles produisent les quatre cinquièmes de la production mondiale.
Désormais, les consommateurs sont plus exigeants et veulent connaître l'origine des produits qu'ils achètent. Ce nouvel étiquetage est harmonisé avec celui de l'UE.
L'étiquetage nutritionnel est aussi modifié. Les nutriments "défavorables" sont placés en haut de la liste. L'indication en valeur énergétique fait dorénavant apparaître en premier et par ordre décroissant les teneurs en lipides, en glucides et en protéines. Là aussi, la période de transition sera de deux ans.
Si l'étiquetage nutritionnel comporte la teneur en sel, cet élément ne sera plus désigné par le terme sodium comme auparavant, mais par celui de sel, ce qui est plus compréhensible pour le consommateur.
Les indications concernant les substances allergènes sont également plus visibles. S'il fallait jusqu'ici par exemple déclarer "arôme naturel d'arachide" au lieu d'"arôme naturel", cette indication devra désormais se démarquer du reste des indications par la taille des caractères ou la couleur de fond.
Les boissons énergisantes ("energy drinks") et les shots énergisants ("energy shots") seront considérés en Suisse comme des boissons "normales" sans alcool et non plus comme des aliments spéciaux. L'interdiction "ne pas mélanger avec de l'alcool" devient ainsi caduque.