Le président de la Confédération Didier Burkhalter a ouvert lundi matin la Conférence des ambassadeurs "et du réseau extérieur" à Lugano, illustrant la volonté de Berne de placer le Tessin au centre de ses préoccupations. Le Conseil fédéral était présent à l'ouverture de cette réunion de quatre jours intitulée "Diplomatie et promotion économique".
"C'est au Tessin que bat le coeur du pays", a lancé Didier Burkhalter plus tard au cours d'une rencontre avec les autorités tessinoises et la population. Il a remercié le canton pour ses nombreux apports à la Suisse.
Outre la beauté de ses traditions et paysages, "la richesse culturelle, économique et sociale" du Tessin offre à la Suisse un "complément d'âme" sans lequel elle ne serait simplement pas ce qu'elle est.
Conscient des problèmes que connaît le canton italophone (trafic, migrations ou encore fiscalité), M. Burkhalter a tenu à apaiser les Tessinois: "Nous les connaissons et nous les traitons", a-t-il déclaré, selon le texte officiel de son allocution.
"Nous avons l'intention ferme de résoudre les questions fiscales et économiques ouvertes avec l'Italie", a poursuivi le président de la Confédération, assurant que le Conseil fédéral ne "lâcherait pas le morceau".
Présente avec ses collègues au Tessin, Eveline Widmer-Schlumpf s'était rendue dans la matinée au poste-frontière de Ponte Tresa, dans le sud du canton. La cheffe du Département fédéral des finances (DFF) s'est intéressée aux moyens dont disposent les gardes-frontière "pour lutter contre la criminalité et maîtriser les flux migratoires", d'après un communiqué du DFF.
Peu après, les Etats voisins de la Suisse ont aussi été évoqués lors du discours de M. Burkhalter face à quelque 250 ambassadeurs et collaborateurs représentant la Suisse à l'étranger. Les capacités de dialogue de Berne sont décisives dans les relations avec l'Italie, la France, et l'Allemagne, selon lui.
