Trialogue Energie Suisse juge la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération techniquement "réalisable". Elle doit toutefois recourir davantage aux instruments de l'économie de marché et moins aux subventions, écrivent vendredi des représentants du projet réunissant le canton d'Argovie, economiesuisse et le WWF.
Des taxes d'incitation ou "des éléments d'une réforme écologique" devraient en ce sens être introduits, par exemple dans le cadre du programme Bâtiments de la Confédération qui vise à encourager l'assainissement énergétique des constructions. Ce dernier doit d'ailleurs être davantage renforcé, à défaut de quoi il n'atteindra pas ses objectifs.
Le Trialogue préconise la réorientation de la politique énergétique sous la forme d'une planification continue, "avec une approche économique globale qui prenne également en considération les effets externes de l'approvisionnement énergétique." Les politiques devraient suivre avec la plus grande attention les expériences faites à l'étranger et les intégrer dans leurs réflexions.
Un vaste potentiel d'économies d'énergie existe, notamment dans les transports, l'industrie et les bâtiments, affirment en coeur les participants au projet dans leur rapport final. Ces derniers se montrent également unanimes au sujet des hypothèses sur lesquelles se fonde la Stratégie énergétique 2050, les qualifiant de "plausibles".
Ces suppositions contiennent toutefois encore une part d'incertitudes. En outre, les objectifs de la Confédération s'avèrent "particulièrement ambitieux".
Outre les trois initiateurs, neuf autres organisations se sont associées au projet. Il s'agit de l'Agence des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, Greenpeace Suisse, le Groupe des grands consommateurs d'électricité, la Conférence cantonale des directeurs de l'énergie, swisscleantech, Swissmem, l'Association suisse de l'industrie gazière, l'Association des entreprises électriques suisses, ainsi que l'Association suisse des télécommunications.