La guerre des mots remplace le bruit des armes en Syrie

La guerre des mots continue de faire rage entre partisans et opposants à une opération militaire contre le régime syrien de Bachar al-Assad. Face à des opinions publiques sceptiques, les chefs politiques et militaires ont défendu lundi leur position et affirmé disposer d'informations concrètes justifiant une intervention.

"On m'a fourni des informations concrètes et je peux vous dire que je suis personnellement convaincu non seulement qu'une attaque chimique s'est produite, mais que le régime syrien en est responsable", a déclaré à Bruxelles le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. Les pays membres de l'Alliance lui auraient transmis ces informations.

Il a toutefois exclu que l'Otan intervienne dans le dossier, à l'exception des plans déjà mis en place pour protéger la Turquie des risques de débordements du conflit.

Travail de persuasion

Aux Etats-Unis, Barack Obama a poursuivi son travail de persuasion auprès des membres de la Chambre des représentants et du Sénat. Le Congrès doit se prononcer sur une intervention en Syrie à partir du 9 septembre. La Russie enverra une délégation parlementaire aux Etats-Unis afin de discuter du sujet en prévision de cette échéance, ont annoncé les présidents des deux chambres parlementaires russes.

Le secrétaire d'Etat John Kerry a de son côté assuré que les Etats-Unis avaient reçu et analysé des échantillons prouvant l'utilisation de gaz sarin dans l'attaque du 21 août. Il ne doute pas que cette attaque ait été perpétrée par le régime de Damas.

Crédibilité en cause

Après dix jours de déclarations offensives sur une "punition forte" à infliger à Damas, les volte-face britannique et américaine pourraient être lourdes de conséquences pour leur crédibilité dans d'autres dossiers, estiment certains médias.

Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a également fourni des "preuves" de la responsabilité de Damas dans cette attaque. Une note de synthèse des différents services de renseignements français a été mise en ligne lundi soir.

/SERVICE


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