Lancement de la campagne contre l'obligation de servir

Une coalition de partis politiques, d'organisations pacifistes et d'associations a lancé mardi à Berne la campagne pour l'initiative populaire "Oui à l'abrogation du service militaire obligatoire". Le texte, sur lequel le peuple votera le 22 septembre, exclut en outre la création d'une armée professionnelle.

Un service civil volontaire ouvert à tous et toutes doit être institué en parallèle de la suppression de l'obligation de servir, a demandé le comité d'initiative devant les médias. Ce dernier propose de modifier l'article 59 de la constitution fédérale en ce sens.

Accepter l'initiative dans les urnes permettra de mettre fin au "gaspillage inutile d'argent" par l'armée de milice suisse, a plaidé Evi Allemann (PS), membre de la commission de politique de sécurité du Conseil national. Supprimer le service militaire obligatoire réduira le nombre de soldats et donc le budget annuel, qui avoisine les 4,5 milliards de francs.

A ce montant s'ajoute le poids des jours de service sur l'économie, de quelque 4 milliards.

Pas de vision commune

Unis contre l'armée sous sa forme actuelle, les initiants ne se sont pas encore accordé sur une vision future commune des forces militaires suisses. Pour Ilias Panchard, il ne faudra se pencher sur la question qu'après la votation du 22 septembre, si le peuple vote "oui".

Une armée demeure tout à fait souhaitable du moment qu'elle est volontaire, a-t-il ajouté. Même son de cloche chez le GSsA, dont la secrétaire Seraina Patzen a assuré ne pas vouloir abolir l'armée.

Conseil fédéral et Parlement contre

L'initiative populaire a été déposée le 5 janvier 2012, munie de 106'995 signatures valables. Autant le Conseil fédéral que les deux Chambres du Parlement l'ont rejetée. Le gouvernement redoute que l'abolition du service militaire obligatoire constitue une menace pour la sécurité de la Suisse.

Hormis le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), auteur du texte, le comité d'initiative se compose du PS, des Verts, des Jeunes Verts, des organisations männer.ch et cfd (féministe), ainsi que de l'association zivildienst.ch.

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