Médecines alternatives: Lausanne en retard sur Berne et Zurich

Les médecines complémentaires ont fait du chemin en Suisse romande. Interrogé par le journal "Le Temps", Luc Recordon (Verts/VD), président de l'Association romande pour le développement et l'intégration des médecines complémentaires (RoMédCo), évoque des progrès, mais déplore le retard pris par rapport à Berne et Zurich.

Pour le conseiller aux Etats vaudois, "le Conseil d'Etat, la direction du CHUV et la Faculté de médecine de l'Université de Lausanne ont pris les choses au sérieux". Dans les colonnes du quotidien lémanique, Luc Recordon loue également l'instauration il y a trois ans d'un cours de base en médecine complémentaire pour tous les étudiants en médecine.

"Malgré cela, on garde dix ans de retard sur Berne et Zurich", regrette-t-il.

Le projet de mise en place d'une unité affectée au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) et d'une chaire à l'Université de Lausanne "avance gentiment", note toutefois M. Recordon. Il précise qu'il faut à présent trouver un budget.

"Vieux grognons"

"Parmi les médecins, il y a aussi de vieux grognons qui ont peur du changement", martèle le Vaudois en regard aux professionnels qui ne voient pas d'un bon oeil l'arrivée à l'hôpital des médecines alternatives. "Ce sont eux les charlatans, pas les défenseurs de médecines alternatives", assure-t-il.

Le président de RoMédCo affirme que l'on "ne peut pas refuser a priori l'ouverture d'un nouveau champ de connaissances scientifiques, encore moins quand un article constitutionnel demande expressément d'aller dans cette direction".

En mai 2009, les Suisses ont plébiscité à 67% un article constitutionnel exigeant que Confédération et cantons "pourvoient, dans les limites de leurs compétences respectives, à la prise en compte des médecines complémentaires".

"Une forme de logique"

Depuis 2012, les prestations de la médecine anthroposophique, de la médecine traditionnelle chinoise, de l'homéopathie et de la phytothérapie sont prises en charge par l'assurance maladie de base. D'après Luc Recordon, "il y a une forme de logique d'intégrer dans la LAMal les disciplines les plus utilisées par la population". Pour l'ostéopathie, qui n'y figure pas, il parle de "défaut logique".

/ATS


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