L'affaire Cleusix a occupé le Grand Conseil valaisan durant plus de trois heures vendredi après-midi. Le plénum a demandé la suspension du chef du service cantonal de l'enseignement et veut un rendu plus rapide des conclusions de l'enquête disciplinaire ouverte contre lui.
Le PDC, la gauche et la droite ont demandé, via des résolutions urgentes, la suspension immédiate de Jean-Marie Cleusix. "Il en va de la crédibilité du canton et de l'école valaisanne", a lancé Gaël Bourgeois (PS).
Pour le PDC, "l'exercice des fonctions de chef de service, et plus encore de chef de service de l'enseignement, sont incompatibles avec les doutes qui planent sur les attitudes et comportements" du chef de service. Sa suspension est demandée le temps de la procédure disciplinaire mandatée par le Conseil d'Etat.
Les résultats de cette enquête doivent tomber au plus tard le 31 mars 2015. "Trop tard", ont estimé les députés qui, en acceptant les quatre résolutions urgentes par 94 oui contre 5 et 9 abstentions, ont demandé que les conclusions de l'enquête soient livrées d'ici le 31 décembre 2014.
Les députés se sont également penchés sur deux autres interventions urgentes. La première, issue des rangs PLR, a été adoptée sans opposition.
Elle demande que la Commission de justice (Coju) du Grand Conseil poursuive son travail d'enquête et explique les raisons de la prescription de sept autres dossiers fiscaux. "Dans ce but, le secret fiscal peut être levé au besoin", indique le PLR.
La deuxième intervention, portée par l'UDC, a été acceptée du bout des lèvres par le plénum, par 59 voix contre 55 et six abstentions. Elle réclame notamment la démission de l'actuel président de la Commission cantonale de recours en matière d'impôts (CCR).
Ce dernier, également député et membre de la Coju, a indiqué qu'il ne quitterait pas cette fonction avant la fin de son mandat. "Aucun motif ne me pousse à donner ma démission et je tiens à participer activement au rétablissement des dysfonctionnements constatés", a-t-il lancé.