A Genève, le Ministère public annoncé mercredi la remise en liberté de Dominique Giroud et de ses trois complices, soupçonnés de piratage informatique. Une seconde audience de confrontation a eu lieu dans la journée, et le risque de collusion n'existe plus. L'enquête se poursuit.
Une première audience de confrontation des quatre prévenus avait eu lieu jeudi passé. Après cette seconde audience, leurs versions restent largement divergentes, indique le Pouvoir judiciaire dans un communiqué.
L'encaveur valaisan Dominique Giroud, un détective privé, un hacker et un agent du Service de renseignements de la Confédération (SRC) ont été arrêtés le 11 juin dernier, à la suite d'une enquête de plusieurs semaines conduite par le Ministère public et la brigade financière de la police judiciaire genevoise. Ils ont été placés en détention provisoire le 13 juin par le Tribunal des mesures de contrainte de Genève.
Les quatre hommes sont soupçonnés par la justice genevoise de piratage informatique contre "Le Temps" et la RTS, notamment. Le Ministère public précise mercredi que l'agent du SRC a accompli les actes qui lui sont reprochés en marge de son activité professionnelle. Ce service "n'a pas joué de rôle dans les opérations de piratage", écrit-il.
Il y a une semaine, on apprenait que le détective privé jouait un double jeu: il avait lui-même transmis des documents concernant Dominique Giroud au journaliste de la RTS. L'encaveur valaisan a déposé une plainte pénale pour escroquerie et abus de confiance à son encontre.
M. Giroud a aussi porté plainte contre inconnu pour violation du secret de fonction auprès du Ministère public de la Confédération (MPC). Déposée à la mi-mai, elle vise le Contrôle suisse du commerce du vin (CSCV), qui aurait transmis un document à la RTS. L'affaire, qui avait commencé comme une simple enquête fiscale de la Confédération, défraie la chronique depuis décembre.
Marc Comina, chargé de communication de Dominique Giroud, a salué la libération de son client. Selon lui, l'encaveur s'exprimera en temps voulu. "Pour l'instant, il a besoin de prendre des vacances."