Le National va rejeter l'initiative d'Ecopop sur l'immigration

Après le Conseil des Etats, le National va rejeter l'initiative d'Ecopop visant à freiner l'immigration. La décision tombera jeudi. Mais, mardi, tous les partis ont déjà dit tout le mal qu'ils pensaient du texte déposé par l'Association écologie et population (Ecopop).

L'initiative "Halte à la surpopulation - Oui à la préservation durable des ressources naturelles" veut limiter la croissance annuelle de la population due à l'immigration à 0,2% sur une moyenne de trois ans. Seuls quelque 16'000 étrangers pourraient ainsi s'établir de manière permanente en Suisse chaque année.

Les initiants exigent en outre que 10% des fonds de l'aide au développement, soit environ 200 millions de francs par an, aille au contrôle des naissances dans les pays pauvres. Leur texte ne peut, au mieux, compter que sur le soutien de voix éparses, comme au Conseil des Etats où seul l'indépendant schaffhousois Thomas Minder avait voté "oui".

Niet de l'UDC

Même l'UDC, dont certains membres avaient affirmé un temps leur sympathie pour l'initiative, ne veut pas entendre parler d'un texte "trop rigide" et "ne faisant aucun cas de la situation économique".

Il est indispensable de brider l'immigration, a affirmé le Zurichois Hans Fehr, jugeant qu'il n'était plus viable d'accueillir 80'000 étrangers par an comme actuellement. Mais, pour le parti de droite, la solution passe par l'application de son initiative contre l'immigration de masse, acceptée le 9 février par le peuple et qui exige le retour aux contingents.

Pas de vrais écolos

Les Verts et les Vert'libéraux ont également tenu à se distancier des revendications des initiants, qui pourraient faire mouche auprès d'un électorat écologiste. Comme de nombreux orateurs, ils ont dénoncé de fausses solutions et une dérive anti-humaniste.

Cette initiative n'est rien d'autre qu'un texte xénophobe teinté de vert, qui de surcroît contient des revendications de type colonialiste, a critiqué Andreas Gross (PS/ZH) au nom de la commission. Pis, il empêcherait certains Suisses de revenir au pays, une fois le quota franchi, ont rappelé plusieurs députés.

/ATS


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