Le procès du meurtrier d'Adeline pourrait se tenir fin 2015

Il y a un an presque jour pour jour, la sociothérapeute Adeline était assassinée lors d'une sortie équestre avec un détenu récidiviste. L'immense émotion que ce drame avait soulevée à l'époque est loin d'être entièrement retombée aujourd'hui. A Genève, l'enquête pénale se poursuit.

Les auditions ont pratiquement toutes été effectuées, a indiqué à l'ats Henri Della Casa, le porte-parole du pouvoir judiciaire genevois. La place va maintenant être laissée aux experts psychiatres, qui doivent examiner Fabrice A., le prévenu. Un procès pourrait se tenir d'ici à la fin 2015.

L'instruction est menée à un rythme intense, a noté M. Della Casa. Lors de récentes affaires criminelles, il a parfois fallu attendre trois ou quatre ans avant le jugement.

Sortie thérapeutique

Le drame s'est produit alors que Fabrice A. effectuait une sortie thérapeutique en compagnie d'Adeline. Ils avaient rendez-vous dans un centre équestre du canton de Genève. Ce programme était destiné à préparer le détenu à une future remise en liberté.

Après avoir tué son accompagnatrice, Fabrice A. s'est rendu directement en Pologne avec la voiture de la sociothérapeute assassinée. Il a été arrêté après quatre jours de cavale à frontière germano-polonaise.

Des demandes de réponses

L'assassinat d'Adeline a mis les autorités sous pression les incitant à prendre des mesures pour qu'un tel drame ne se reproduise plus. Deux rapports ont été rendus à ce jour. L'un a fait état de graves dysfonctionnements au sein de l'administration.

L'autre, commandé par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), s'est penché sur le fonctionnement de La Pâquerette, une unité carcérale de resocialisation des détenus dangereux, qui a été fermée, et pour laquelle travaillait Adeline.

Ce dernier rapport a subi de vives critiques de la part des proches d'Adeline, qui le jugeait trop clément avec la directrice de La Pâquerette. Récemment, le Grand Conseil genevois a décidé de conduire une nouvelle enquête sur le drame. Une dernière enquête a été ouverte contre la directrice du Service d'application des peines et des mesures (SAPEM).

/ATS


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