L'optimisme des Suisses quant à l'avenir de leur pays ne cesse de croître. Les citoyens posent aussi un regard moins sombre sur l'évolution du monde. Leur soutien à l'armée de milice et au service militaire obligatoire a en outre nettement augmenté, relève le sondage annuel de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, publié vendredi.
Neuf Suisses sur dix se sentent en sécurité, un rapport qui n'a pas évolué par rapport à l'an dernier. Leur confiance dans les autorités n'a pas non plus bougé, police et tribunaux en tête devant le Conseil fédéral. Les partis politiques et les médias suisses demeurent les institutions les plus critiquées.
Le nombre de Suisses optimistes quant à l'avenir de leur pays va croissant (+4%) et représente cette année 82% des sondés, 75% se déclarant "plutôt optimistes" et 7% "très optimistes". La perception sombre de la situation politique mondiale constatée ces deux dernières années s'est aussi améliorée: les Suisses sont 46% à croire en une détérioration à court terme de l'état actuel - contre 53% en 2012.
Soutien à l'armée de milice
Cette année, le sondage s'est concentré en particulier sur les mesures visant au maintien de la sécurité intérieure, sur le service militaire obligatoire, sur les autres modèles de servir et sur la compatibilité entre service militaire et vie professionnelle. La part des Suisses favorables à une armée de professionnels (37%)a diminué de 6% par rapport à l'an dernier.
De même, tandis qu'en 2012 presque une personne sur deux se déclarait favorable à la suppression du service militaire obligatoire, ils ne sont désormais plus qu'un tiers à soutenir cette mesure.
En matière de politique extérieure, les Suisses continuent d'aspirer à la plus grande autonomie et neutralité possible. Une large majorité approuve la voie bilatérale avec l'UE, tandis que l'idée d'un rapprochement politique, voire d'une adhésion bat des records d'impopularité: ils ne sont plus que 36% à être séduits par un rapprochement et 17% à soutenir une adhésion.