Les données concernant aussi la Suisse et volées en 2012 à la police danoise relevaient du Système d'information Schengen (SIS). Jusqu'ici, l'Office fédéral de la police (fedpol) n'a pas connaissance d'une modification de ces informations ou d'un usage à des fins criminelles.
Le SIS contient des données sur des objets volés ainsi que sur des personnes recherchées par la police aux fins d'extradition, se trouvant sous le coup d'une interdiction d'entrée ou portées disparues. Chaque copie nationale contient des informations concernant tous les pays de la zone Schengen.
Fedpol a été informé le 6 mars 2013 par la Commission européenne d'un vol au Danemark via un piratage. Les recherches sont encore en cours. Il est déjà avéré qu'il ne s'agit pas d'une affaire interne à la police danoise mais d'une attaque menée de l'extérieur. On ne sait pas encore quelles données ont été copiées, a dit mardi à l'ats le porte-parole de l'office Alexander Rechsteiner.
Ces informations sont codées et ne peuvent pas être utilisées sans autre. Ce code à numéros ne correspond toutefois pas à un réel verrouillage. Selon fedpol, les autorités danoises ont pris des mesures pour combler les lacunes sécuritaires.
L'UE a en outre mandaté un groupe de travail d'experts en informatique. Celui-ci doit définir les mesures adéquates pour se prémunir contre ce type de vol à l'avenir. Le résultat sera présenté en début d'année 2014.
La gestion du SIS relève en Suisse de l'Office fédéral de l'informatique et de la télécommunication ainsi que du Centre de services informatiques CSI du Département fédéral de justice et police. Le système attaqué au Danemark était de la première génération.
Depuis mai 2013, la Suisse a installé le nouveau SIS II, qui contient aussi d'autres données comme des photographies et des empreintes digitales ainsi que des informations sur les véhicules, les armes et les documents d'identité.