"Les 750'000 Suisses de l'étranger sont les plus importants ambassadeurs de notre pays", a déclaré Alain Berset devant les représentants de la Cinquième Suisse réunis à Baden (AG). Sur le plan institutionnel, ce rôle d'ambassadeur est parfaitement rempli par les écoles suisses à l'étranger.
Les Suisses de l'étranger portent les valeurs helvétiques loin à la ronde sur les cinq continents, "plein d'idées, entreprenants, dynamiques". Et de rendre hommage à Maurice Koechlin, un collaborateur binational de Gustave Eiffel qui a eu l'idée de mettre quatre pieds à un mât métallique - ce qui deviendra la Tour Eiffel.
"Que serait Paris sans la tour Koechlin ? (...) Vous êtes tous des Koechlin en puissance", a clamé le ministre de l'éducation dans la version écrite de son discours.
"Il faut mettre en évidence à l'étranger une face parfois trop peu connue et pourtant bien réelle de notre pays, celle d'une nation incroyablement créative", a déclaré le conseiller fédéral. "Les forces, mais aussi les faiblesses de la Suisse, vous les percevez souvent mieux que nous qui y vivons", a ajouté le Fribourgeois dans une allocution bilingue.
Or c'est là un atout, dans un mode globalisé, que de pouvoir se regarder avec les yeux des autres. Cela permet notamment d'éviter des malentendus ou des pannes de communication.
Le conseiller fédéral a mis en évidence "la ressource la plus importante de la Suisse, à savoir son système de formation reconnu dans le monde entier pour sa qualité et ses compétences". Il n'est pas étonnant que les écoles constituent un "produit d'exportation".
Alain Berset a ainsi rappelé que les Chambres fédérales avaient adopté au début de l'année la loi sur les écoles suisses à l'étranger, qui donne à ces établissements plus d'autonomie et les renforce. Ces 17 écoles sont fréquentées majoritairement par des élèves étrangers. La Confédération les soutient à raison de 20 millions de francs par an.
Ces ambassadrices de la Suisse doivent à l'avenir encore mieux faire connaître à l'étranger les avantages du plurilinguisme et de la formation duale, celle de l'apprentissage. Deux piliers sur lesquels se base le succès de la Suisse, selon Alain Berset.