Les différences de genre selon les disciplines scolaires persistent: les garçons continuent à être meilleurs que les filles en mathématiques. En revanche, l'écart est nettement plus faible entre garçons et filles dans cette branche qu'en lecture, où les filles obtiennent de meilleurs résultats.
L'écart en mathématiques est de 18 points, alors qu'il est de 32 points en lecture, indique mardi la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP).
A noter qu'en mathématiques, les différences sont plus importantes pour les élèves les plus forts: il y a plus de garçons ayant un niveau 5 ou 6, considéré comme bon, que les filles. D'après une enquête de l'OCDE publiée en avril, à l'échelle mondiale, les garçons se débrouillent mieux en mathématiques dans 23 pays sur 34.
Les filles seraient aussi plus enclines à recourir aux heures d'appui (19% contre 16%). A l'image de ce que révèle l'étude PISA, les filles cherchent plutôt de l'aide pour les mathématiques et les garçons pour les langues, relève de son côté une étude de la Haute Ecole spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW) publiée l'année dernière.
"Cela pourrait s’expliquer par le fait que les garçons suivent plus souvent des cours ou des filières ayant un enseignement plus développé en mathématiques", avance la CIIP.
Plus un élève est intéressé par la branche, plus il sera bon, souligne la CIIP. Mais hormis l'intérêt pour la branche, la façon dont un élève appréhende la discipline est aussi important, voire déterminant.
Ainsi, les cantons les plus performants sont souvent ceux où les élèves manifestent le plus d’intérêt. Mais selon la CIIP, le contexte dans lequel s’effectuent les apprentissages a également une influence sur le développement des attitudes face à la discipline.
L'école peut "sans doute mener des actions en vue de développer l'intérêt des élèves pour les mathématiques et ainsi diminuer l'appréhension envers cette matière", suggère-t-elle.