Les flambées de rougeole qui sévissent depuis la fin du printemps en Suisse centrale et au Tessin ne fléchissent pas. Ces quatre dernières semaines, 69 cas ont été déclarés, portant à 101 le nombre de cas recensés depuis le début de l'année.
Rien que la semaine dernière, une vingtaine de nouveaux cas ont été signalés par les médecins et les laboratoires, indique lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans son bulletin hebdomadaire.
L'armée a en outre appelé la semaine dernière tous les militaires et civils qui travaillent sur les places d'armes à se faire vacciner. En cas de refus, ils risquent la mise en quarantaine.
L'armée a réagi ainsi après qu'un soldat schwyzois en poste à Kloten (ZH) a contracté la maladie durant un congé. Le militaire concerné a été renvoyé à la maison.
Contagion rapide
Les personnes contaminées par le virus étant très contagieuses, la lutte contre les flambées exige la mise en oeuvre rapide de mesures pour interrompre la transmission de la maladie. Les personnes atteintes doivent par exemple rester à la maison jusqu'à 21 jours suivant l'apparition de l'exanthème, soit l'éruption cutanée typique de la rougeole.
Pour être immunisé, il faut avoir reçu deux doses du vaccin contre la rougeole ou avoir déjà contracté la maladie et fait suffisamment d'anticorps protecteurs. Les femmes enceintes ainsi que les nourrissons, pas encore vaccinés, sont particulièrement en danger.
La maladie peut engendrer des complications, comme une encéphalite ou une pneumonie. Les femmes enceintes qui contractent la rougeole risquent en outre de faire une fausse couche.
Tant que le taux de vaccination de la population est inférieur à 95%, des flambées peuvent continuer à se produire, rappelle l'OFSP. Actuellement, seules 82% des personnes vivant en Suisse sont vaccinées.