Les intempéries qui ont secoué la Suisse le mois dernier ont causé d'importants dommages. Selon les premières estimations, le montant des dégâts s'élève à plus de 50 millions de francs. L'Association suisse d'assurances (ASA) évalue le montant provisoire des dégâts à quelque 27 millions de francs rien que pour la période allant du 28 au 31 juillet.
Le bilan provisoire de l'ASA - publié mardi - prend en compte les dommages causés aux commerces, meubles et véhicules ou autres pertes consécutives aux interruptions d'activité des entreprises de toute la Suisse. Mais si l'on tient compte des dégâts causés aux bâtiments le chiffre est de près de 55 millions.
D'après l'Union intercantonale de réassurance (UIR), les récentes intempéries dans la région du Napf (BE/LU) et dans le canton de St-Gall ont fait par exemple entre 25 et 30 millions de francs de dégâts aux bâtiments.
La Mobilière estime de son côté à plus de 20 millions de francs les dommages dus aux intempéries de juillet. Le groupe coopératif bernois d'assurances a reçu jusqu'à présent 2600 annonces de sinistres représentant plus de 15 millions de francs.
Pour rappel, les assureurs privés couvrent les bâtiments des cantons de Genève, Uri, Schwyz, Tessin, Appenzell Rhodes-Intérieures, le Valais et Obwald. Pour les bâtiments des autres cantons, ce sont les établissements cantonaux d'assurance qui prennent en charge les dégâts.
D'après les assureurs privés, le mauvais temps n'est pas pour autant un événement exceptionnel, relève l'ASA. Les régions les plus touchées sont l'Emmental (BE), ainsi que la Suisse centrale et orientale.
D'après La Mobilière, les deux tiers des dommages concernent les cantons les plus touchés, soit Berne (5 millions), Lucerne (3 millions) et Saint-Gall (2,5 millions). Mais le bilan aurait été "bien plus lourd sans les dispositifs de prévention mis en place" après les événements similaires de 2005 et 2007, estime l'assureur bernois.
Depuis les inondations de 2005, le Conseil fédéral a pris diverses mesures, de concert avec les cantons et les communes, afin d'améliorer la collaboration en cas de dangers naturels, notamment le système d'alerte. Lors des récentes intempéries, les alertes se sont multipliées, a pu constater l'ats.
Malgré ce dispositif, la Confédération estime qu'il faudra investir entre 12 et 20 milliards de francs d'ici 2030 dans des mesures de sécurisation contre les inondations.
Outre les bâtiments, les pluies et éboulements ont causé d'importants dégâts aux cultures. Au total, le montant s'élèverait entre 4 à 6 millions de francs pour les pâturages et terres arables, selon les premières estimations, également provisoires, de l'Union suisse des paysans (USP).