Les partenaires du Conseil fédéral tiennent à la voie bilatérale

La mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration de masse ne doit pas mettre en danger la voie bilatérale avec l'UE. Invités jeudi par Simonetta Sommaruga et Johann Schneider-Ammann à exposer leurs attentes, partenaires sociaux, cantons, villes et communes sont unanimes sur ce point.

Tous veulent collaborer à la recherche d'une solution. "Le concert des souhaits de chacun est toutefois grand et les différences importantes", a reconnu le ministre de l'économie, de la formation et de la recherche à l'issue de cette rencontre.

Le Conseil fédéral veut trouver une solution, mais aucune piste précise d'application d'un système de contingent n'a été évoquée, a précisé la ministre de justice et police.

La rencontre a été l'occasion de présenter l'organisation prévue sous la houlette de l'Office fédéral des migrations. Un groupe d'experts réunissant les organisations ayant participé à la rencontre de jeudi sera constitué ces prochains jours et devrait se réunir dès avril. Ce groupe devra faire des propositions concrètes.

Flexibilité

Les cantons tiennent à participer à l'élaboration de la solution, a expliqué le président de la Conférence des directeurs cantonaux de l'économie publique Andreas Rickenbacher. Ils doivent déjà appliquer des contingents pour les ressortissants des pays tiers et devront appliquer le nouveau système.

"Il s'agit de trouver une solution flexible, qui tient compte du fédéralisme, mais qui doit aussi être acceptée par la population et l'UE. Sinon, c'est le clash", a estimé de son côté le président de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC), Jean-Michel Cina.

Protéger les travailleurs

L'ancien régime des contingents a été mauvais pour les travailleurs, a considéré de son côté Daniel Lampart, économiste en chef de l'Union syndicale suisse. La protection des salaires est centrale pour les syndicats, a expliqué le président de la faîtière Travail.Suisse Martin Flügel.

L'économie tient aux mesures d'accompagnement, a assuré pour sa part le président d'economiesuisse Heinz Karrer. La solution doit toutefois être "proche de la libre circulation", a-t-il dit. ll faut également éviter une guerre entre les secteurs économiques.

/ATS


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