Lors de vagues de chaleur, les hôpitaux accueillent en urgence plus de patients souffrant de maux de ventre, de diarrhées et de vomissements, selon une étude zurichoise. Non seulement la canicule favorise la prolifération de bactéries, mais elle affaiblit aussi les défenses de l'organisme.
Lors de longues périodes de chaleur, davantage de personnes souffrent d'infections gastro-intestinales, ainsi que d'inflammations intestinales chroniques. Le risque d'infection d'un de ces deux organes croît du reste de 4,7% par jour de canicule, indiquent mercredi dans un communiqué les chercheurs dont les travaux ont été publiés dans l'"American Journal of Gastroenterology".
Sous la direction du médecin-chef Christine Manser, de l'Hôpital universitaire de Zurich (USZ), l'équipe de chercheurs a analysé les admissions à l'USZ pour de tels problèmes de ventre entre 2001 et 2005. Ont ainsi été pris en compte plus de 1500 cas d'infections gastro-intestinales ou d'inflammation intestinale chronique.
Ces derniers ont été comparés avec des données météorologiques, en particulier la canicule de 2003. Durant ces cinq ans, les chercheurs ont recensé 17 vagues de chaleur.
Davantage de stress corporel
Les chercheurs ont constaté que les plus grands effets des fortes températures apparaissent sept jours après une vague de chaleur. Christine Manser avance comme explication le fait que les vagues de chaleur conduisent à davantage de stress corporel. De précédentes études ont déjà montré que la canicule provoquait plus de maladies influencées par le stress, comme des infarctus.
Il apparaît que la flore intestinale peut être modifiée par de fortes chaleurs. Si on y ajoute l'affaiblissement du système immunitaire, on comprend que des bactéries qui n'auraient normalement aucun effet sur un corps sain puissent provoquer une infection gastro-intestinale après une période de canicule.