Manif à Berne contre un racisme "de plus en plus fort" en Suisse

En prélude à la manifestation nationale de samedi des syndicats et de la gauche en faveur d'une Suisse ouverte, plusieurs centaines de personnes ont déjà défilé à Berne contre le racisme. Et une réunion a été organisée par le ministre Johann Schneider-Ammann pour discuter des conséquences de l'initiative UDC pour l'économie.

Suite à un appel lancé sur Facebook, les manifestants se sont rassemblés en début d'après-midi près de la gare de Berne. Le cortège a défilé au centre-ville avec des banderoles qui s'en prenaient aux racistes et soutenaient les réfugiés.

Une partie des manifestants étaient masqués, a constaté un journaliste de l'ats sur place. "L'ambiance raciste est de plus en plus forte dans notre société": tel était le slogan qui figurait dans l'appel à manifester.

Selon les manifestations, les initiatives de ces dernières années ne font que chercher des boucs émissaires à des problèmes dont l'origine réside ailleurs.

L'économie parle d'une seule voix

Par ailleurs, le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann a organisé samedi après-midi une table ronde sur l'immigration avec plusieurs acteurs de l'économie, dont Heinz Karrer, le président d'economiesuisse.

"Les discussions avec Johann Schneider-Ammann ont été très constructives", s'est-il réjoui auprès de l'ats. "De nombreuses idées ont été évoquées par les représentants des différentes branches" pour éviter que l'initiative adoptée le 9 février ne pèse trop fortement sur l'économie helvétique.

Les participants étaient d'accord sur plusieurs points: planifier rapidement, préserver les bilatérales, maintenir les deux cercles UE-pays tiers, gérer spécifiquement les frontaliers, garantir la flexibilité et inclure les initiants dans les discussions.

L'UDC exclu par le Conseil fédéral

Car si le Conseil fédéral a annoncé l'instauration d'un groupe de travail censé plancher sur la concrétisation de l'initiative contre l'immigration de masse, il en a exclu l'UDC. Or, il est au contraire "très important que les initiants fassent partie de toute la procédure", souligne Heinz Karrer.

/ATS


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