Meurtre de Marie: comportement des intervenants pas répréhensible

Aucun comportement répréhensible ne peut être reproché à ceux qui ont suivi le détenu Claude D. qui a enlevé Marie près de Payerne le 13 mai et l'a tuée. Dans son rapport, l'ancien procureur soleurois Felix Bänziger estime qu'il n'y a pas lieu d'ouvrir une procédure disciplinaire ou pénale contre quiconque.

Plus de trois mois après le meurtre de la jeune femme de 19 ans qui a soulevé une émotion considérable, l'ancien procureur du canton de Soleure a livré les conclusions de son enquête administrative. Felix Bänziger s'est dit conscient des "attentes du public" après de tels drames mais n'a pas trouvé de dysfonctionnements.

"Il n'y a pas de faute institutionnelle ou personnelle", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il aurait "volontiers" mis en exergue des négligences coupables s'il en avait trouvé.

Claude D., 36 ans, a été condamné en juin 2000 à 20 ans de prison pour le viol et l'assassinat de son amie. Il avait obtenu en août 2012 les arrêts domiciliaires. Puis, il avait été réincarcéré le 23 novembre suite notamment à des propos pornographiques sur un site.

Tout est défendable

Saisie d'un recours, la juge d'application des peines lui avait accordé l'effet suspensif . Cette décision, qui a permis de remettre le détenu aux arrêts domiciliaires, était "défendable". La décision inverse aurait été tout aussi défendable, selon Felix Bänziger.

Très controversée, la juge va changer de poste, a indiqué Jean-François Meylan, président du Tribunal cantonal vaudois. Elle va rejoindre le Tribunal des mineurs. C'est un poste "de même rang" et il ne s'agit pas "d'un déplacement sanction", a-t-il assuré.

Dans son rapport de 50 pages, M. Bänziger formule en outre neuf recommandations concrètes qui concernent la justice et l'administration. Parmi elles, on peut relever l'introduction d'un droit de recours en faveur de l'administration à l'encontre des décisions du juge d'application des peines.

La famille de Marie ne veut pas polémiquer sur ce rapport, cela "ferait le jeu" de Claude D., le meurtrier de la jeune femme, réagit Jacques Barillon. L'avocat de la famille se dit très choqué des errements de certains experts psychiatres qui se sont "fourvoyés" sur la dangerosité du récidiviste.

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