Le président du PLR Philipp Müller rejette la demande de Christophe Darbellay d'abandonner l'UDC pour se positionner au centre avec le PDC. Au lieu de cela, il propose au PDC et aux autres formations centristes de former un "bloc bourgeois".
"Il est beaucoup plus important pour moi que nous parvenions enfin à rétablir un bloc bourgeois, avec lequel nous pouvons traiter des questions importantes, qu'un centre diffus éternellement", a déclaré M. Müller dans une interview diffusée jeudi par la "Neue Zürcher Zeitung.
Mercredi, le président du PDC Christophe Darbellay avait, également dans la "NZZ", demandé au PLR de choisir soit de se rapprocher de l'UDC à droite, soit de se diriger vers le centre.
Cette proposition sonne "comme un ordre lancé à travers les médias et apparaît comme un leurre pour cacher ses propres faiblesses", tonne M. Müller, qui refuse de trancher dans un sens ou dans l'autre. La façon de penser de M. Darbellay n'est pas réaliste. "Nous allons chercher les alliés, là où ils se trouvent", ajoute-t-il.
Pour les questions sur lesquelles l'UDC se positionne dans "une vision économique libérale et progressiste", il est possible de travailler ensemble, selon M. Müller.
Il accuse, outre le PDC, le PBD, le parti évangélique et les Verts libéraux de ne pas avoir une position très claire. Il est souvent difficile d'identifier ce que veulent les formations du centre, estime-t-il. "J'appelle le PDC et le centre autoproclamé à travailler à nouveau de manière constructive dans un bloc bourgeois".
M. Müller affirme qu'il n'existe pas de discussions de fond sur la coopération entre PLR et PDC, comme l'a déclaré M. Darbellay. Il estime qu'il est encore trop tôt pour se pencher sur la répartition des sièges au Conseil fédéral avant que les élections fédérales aient eu lieu. Il ne voit d'ailleurs pas l'intérêt d'abandonner la formule magique.