Le gouvernement neuchâtelois veut instaurer une politique de sécurité à l'échelle du canton. Pour le conseiller d'Etat Alain Ribaux, les défis sécuritaires exigent une réponse au moins au niveau cantonal.
"Une même sécurité pour l'ensemble du canton", a expliqué lundi le chef du Département de la justice et de la sécurité Alain Ribaux en présentant le projet de loi sur la police neuchâteloise (LPol). Avec l'actuel système de contrats de prestations, toutes les communes ne contribuaient pas au financement de la sécurité globale du canton.
"Un quart des communes neuchâteloises n'ont ainsi pas signé de contrats de prestations avec la police neuchâteloise", a précisé le conseiller d'Etat. Ces communes ont fait peser l'entier du poids de leur sécurité publique sur le canton, ainsi que sur les communes qui jouent le jeu, a relevé le gouvernement.
L'objectif de cette révision est d'établir une solution équitable entre toutes les communes du canton qui devront toutes payer en faveur de la sécurité par le biais de la bascule d'un point d'impôt. La sécurité sera ainsi la même pour tous dans le canton, indépendamment du lieu de résidence ou d'activité.
Cette révision, qui devrait enter en vigueur en 2015, conserve le principe de police unique inscrit dans la loi de 2007, mais elle en corrige certains effets. Elle entend par exemple mieux impliquer les communes au travers du Conseil de pilotage de la sécurité publique (CPSP) et des Conseils régionaux de sécurité publique (CRSP).
Toutes les missions sécuritaires qui nécessitent l'engagement d'un policier seront de la responsabilité exclusive du canton comme les prestations policières de sécurité routière. C'est dans cet esprit que la gestion des radars sera confiée au canton.
Le projet de loi précise aussi les conditions d'exercice du droit de grève. Désormais, le port d'une arme et l'utilisation des véhicules de service sont interdits dans ce cadre.