Une plainte pénale pour violation de domicile a été déposée après l'action spectaculaire de Greenpeace mardi soir au stade St-Jacques à Bâle. Elle émane de Basel United, la société qui gère le stade, et du FC Bâle (FCB).
Au début de la rencontre, quatre personnes vêtues de combinaisons orange sont descendues du toit du stade en rappel pour déployer une grande banderole hostile à Gazprom, sponsor de la Ligue des Champions et de l'équipe de Schalke. On pouvait y lire "Don't foul the Arctic" (N'abîmez pas l'Arctique).
Le FCB est une victime de cette opération car le football a été utilisé abusivement comme plate-forme pour exprimer des opinions politiques, selon Bernhard Heusler, président du FCB. L'UEFA a ouvert une enquête disciplinaire à l'encontre du club.
Sanctions de l'UEFA
Les sanctions possibles peuvent être un avertissement, une amende ou encore un match sans spectateur. Bernard Heusler espère éviter une sanction financière. Si le club devait payer une amende, alors il se retournerait contre Greenpeace.
C'est la première fois qu'un tel événement se produit. Le président se pose la question de savoir jusqu'où va la responsabilité d'un club s'agissant de la sécurité. Et il se demande ce qui se serait passé si les activistes étaient arrivés avec un hélicoptère.
Militants détenus en Russie
Les responsables du FCB et de Basel United se refusent à parler d'une lacune en matière de sécurité. Le toit du stade a été contrôlé trois heures avant le début du match. La police doit encore déterminer comment les gens de Greenpeace ont pu s'y installer.
Après leur action, les activistes de Greenpeace se sont montrés coopératifs et ont suivi toutes les consignes de la sécurité. Au total, 17 activistes ont été arrêtés peu après le début du match de Ligue des champions opposant le FC Bâle à Schalke 04. Ils ont été remis à la police.
Cette opération intervient quelques jours après l'arraisonnement d'un navire de Greenpeace par les autorités russes. Une trentaine de militants, dont un Suisse, ont été placés en détention provisoire après avoir tenté d'aborder une plate-forme pétrolière de Gazprom pour dénoncer ses projets de forage dans le cercle polaire.