Premières inculpations dans le scandale de viande de cheval

Deux premières personnes ont été mises en examen à Marseille dans l'enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation. L'investigation porte à ce stade sur 200 bêtes, mais s'annonce beaucoup plus importante.

Ces deux personnes, dont les identités n'ont pas été précisées, ont été mises en examen pour "usage de faux de manière habituelle" et "tromperie". Elles ont été laissées libres sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet, précisant que deux autres personnes devaient être auditionnées dans la soirée.

Mercredi, la juge d'instruction Annaïck Le Goff doit entendre l'instigateur présumé du réseau basé à Narbonne, quatre vétérinaires qui signaient des certificats, parfois sans même avoir vu les animaux et un informaticien soupçonné d'être faussaire.

Sur les 21 personnes interpellées lundi dans onze départements du sud de la France, onze ont été remises en liberté et devraient être reconvoquées ultérieurement.

Importation en Suisse

Selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) 10% de la viande de cheval importée en Suisse provient de France. "L’importateur et le commerçant sont tenus d'assurer que les denrées alimentaires mises sur le marché correspondent aux dispositions légales", a expliqué une porte-parole de l'OFSP. Les chimistes cantonaux procèdent ensuite à des contrôles ciblés.

L'OFSP est en contact avec les autorités françaises, mais ne dispose pour l'heure d'aucune information concernant une éventuelle importation suisse de viande issue de ce trafic.

Réseau européen

Ce trafic, aux ramifications européennes porte à ce stade sur 200 chevaux revendus bien qu'étant impropres à la consommation. Mais, selon le procureur de Marseille, ce n'est que le "début de l'enquête" et la fraude pourrait en concerner bien plus d'animaux.

Ceux-ci, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi. Les animaux ayant servi à des expérimentations doivent toujours être écartés de la chaîne alimentaire, "par prudence", a précisé le ministère de l'Agriculture.

"En l'état de ce dossier, il n'y a aucun caractère nuisible à la santé humaine", avait précisé lundi le procureur, précisant qu'il s'agissait d'"une fraude aux normes sanitaires, pas d'une fraude sanitaire".

/ATS


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