La majorité des Suisses (87%) estime que le système actuel de prévoyance vieillesse fonctionne bien, selon une étude commandée par l'Association suisse d'assurances (ASA). Mais plus de quatre sondés sur cinq (81%) pensent que les caisses de pensions et les assureurs vie devraient être mieux surveillés.
Selon cette enquête réalisée par l'institut de sondage gfs.Bern et rendue publique mercredi, près d'un tiers (31%) des personnes interrogées est d'avis que la prévoyance vieillesse fonctionnera plutôt mal ou très mal à l'avenir. Pour résoudre les problèmes actuels, 81% demandent que la politique contrôle mieux la branche et trois sondés sur quatre préconisent une plus grande flexibilité de l'âge de la retraite.
L'augmentation des cotisations dans le 1er ou dans le 2e pilier ne rallie qu'une petite majorité (51%). En revanche, 66% des sondés refusent une augmentation de l'âge de la retraite et 71% rejettent une réduction des prestations du 2e pilier, selon le "Moniteur de la prévoyance vieillesse 2013".
Les différents éléments du projet de réforme de la prévoyance vieillesse 2020, que le Conseil fédéral vient de mettre en consultation, sont "accueillis différemment", soulignent les auteurs de l'étude. "Si la flexibilisation rencontre un large écho, le relèvement des cotisations est moins bien accepté et les réductions des prestations carrément rejetées".
Pour Claude Longchamp, président du Conseil d'administration de gfs.bern, les personnes interrogées estiment que la réforme "met les accents au bon endroit", puisque "chacun donne quelque chose et reçoit quelque chose en retour". Mais la population ne souhaite pas envisager des réductions des prestations.
L'étude montre aussi que les sondés sont davantage préoccupés par leur propre rente que par la discussion sur le financement du système de la prévoyance vieillesse. Environ une personne sur deux s'attend à recevoir une rente au moins aussi haute que celle prévue actuellement. Et 40% pense toucher une rente plus basse. Ces attentes sont plus optimistes qu'en 2011 et 2012.
Pour son sondage, gfs.Bern a interrogé 1200 personnes dans toute la Suisse entre le 3 et le 21 juin.