Les Vaudois devraient se faire rembourser quelque 450 francs pour avoir payé des primes maladie excessives par le passé. La ristourne devrait plafonner à environ 290 francs pour les Genevois et à environ 100 francs pour les Fribourgeois.
Les autres Romands risquent de casquer. Le montant exact qui sera remboursé ou facturé dès 2015 pour mettre fin au scandale des primes excessives n'est pas encore définitif. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte.
La publication, par l'Office fédéral de la santé publique, des montants payés en trop de 1996 à 2013 permet toutefois d'avoir une idée plus précise de la ristourne. Celle-ci devrait équivaloir à la moitié de l'excès de primes.
Les Vaudois ont été les plus indûment ponctionnés (902 francs par assuré). Suivent les Genevois (583 francs) et les Tessinois (549). On retrouve aussi dans le groupe les Zurichois (358 francs), les Fribourgeois (204 francs), les Zougois (142 francs) et les Grisons (80 centimes).
Le concept retenu par le Parlement ne permettra pas de compenser l'ensemble des 1,6 milliard de francs payés en trop. Seuls 800 millions seront remboursés.
Les sommes seront prélevées et versées pendant trois ans. Elles seront identiques pour tous les assurés d'un canton, adultes ou enfants, et indépendamment de la franchise. Certains gagneront, d'autres perdront au change.
La Confédération, accusée d'avoir laissé la situation s'enliser pendant des années, paiera 266 millions. Le reste de la facture sera partagé à part égales entre les assureurs et les assurés domiciliés dans des cantons ayant payé des primes trop basses.
Le supplément prélevé auprès de ces personnes ne devrait toutefois pas dépasser quelque 50 francs par assuré et par an. Dans certains cas, l'ardoise pourrait tout simplement être effacée. Avec un déficit de 10 francs sur 18 ans, les Neuchâtelois ne devraient rien payer.
Ce ne sera pas le cas des Bernois, des Valaisans et des Jurassiens qui accusent respectivement un "manque à payer" de 684, 256 et 908 francs.
Et les 266 millions à charge des assureurs ne seront pas forcément puisés dans les réserves. Les caisses pourront se retourner vers les assurés et leur soutirer un supplément unique.