Les villes suisses devront relever ces prochaines années de nombreux défis sécuritaires. Il leur faudra notamment faire face à une augmentation des actes de vandalisme, des menaces envers les fonctionnaires et de la mendicité insistante, selon l'étude "Villes suisses sûres 2025", menée par l'Union des villes suisses (UVS).
Afin de dégager des priorités pour la sécurité, 33 villes-pilotes de Suisse alémanique et romande ont noté les menaces qui leur ont été soumises, selon leur pertinence en 2012 et en 2025. Les résultats montrent que le vandalisme devrait augmenter. Selon les auteurs de l'étude, ce phénomène serait notamment lié à une consommation d'alcool excessive et à l'anonymat général.
Sur ce dernier point, un bon exemple est Lausanne. "Cette ville ne compte que 140'000 habitants, mais accueille quotidiennement 150'000 visiteurs et l'anonymat est donc très important durant la journée", a déclaré mardi devant les médias à Berne Morella Frutiger, déléguée à l'observatoire de la sécurité à Lausanne. Cet état de fait peut inciter certaines personnes à des comportements délictueux.
Autre menace qui devrait prendre de l'importance à l'avenir, l'usage de la contrainte - en particulier envers les fonctionnaires et les autorités -, en raison d'une diminution du respect vis-à-vis des personnes officielles et des forces de sécurité observée ces dernières années déjà. Il en va de même de la mendicité insistante, des grossièretés dans les rues et des règlements de compte urbains.
"Infrastructures complexes"
"Mais la sécurité dans les villes va au-delà de la simple sécurité policière", fait remarquer Michael Künzle, maire de Winterthour et membre de l'UVS. "La cohabitation en ville n'est possible que grâce à des infrastructures complexes", une dépendance "qui représente un risque important pour la sécurité publique".
Différentes menaces d'ordre technique gagnent en importance: la situation de dépendance de la population à l'égard d'un approvisionnement électrique constant et d'une infrastructure d'information et de communication se renforce. Or la complexité croissante de ces réseaux et leur maintenance parfois insuffisante augmente leur vulnérabilité et la fréquence des pannes.