Surveillance aux USA - Appels pour l'extradition du consultant

Des élus américains ont réclamé lundi l'extradition d'Edward Snowden. Le consultant s'est réfugié à Hong Kong, d'où il a révélé être la source de fuites sur le programme américain de surveillance électronique pour "informer les gens de ce qui est fait en leur nom et (...) contre eux".

L'avenir du jeune consultant de 29 ans, qui a livré à la presse des pans entiers du système étendu de surveillance par l'Agence nationale de sécurité (NSA), restait incertain. Il fait l'objet d'une enquête par le gouvernement américain. Une éventuelle extradition, si elle est demandée par Washington, pourrait toutefois se heurter à un véto de Pékin.

A Hong-Kong, la députée pro-Pékin Regina Ip a jugé que la ville serait "obligée d'honorer les accords" passés avec les Etats-Unis. Elle a enjoint M. Snowden à partir de son propre chef.

Le représentant républicain Pete King a appelé à traduire rapidement Snowden devant la justice. "Je le considère comme un transfuge", a-t-il estimé. "Si vous révélez des informations classifiées, vous pouvez encourir des peines graves. Pour ça, il pourrait être condamné à 15, 20 ans de prison".

Asile politique en Islande

M. Snowden est sorti de l'ombre dimanche dans un entretien et une vidéo publiés par le quotidien britannique "The Guardian".

Cet ancien agent de l'agence de renseignement CIA travaillait pour des sous-traitants de la NSA. Il s'est réfugié à Hong Kong le 20 mai après avoir copié les derniers documents qu'il voulait divulguer, selon le "Guardian".

Le jeune homme a déclaré qu'il envisageait de demander l'asile politique en Islande, pays le plus proche de ses opinions quant à la liberté d'expression sur Internet. Mais l'Islande a indiqué lundi n'avoir reçu aucune demande de sa part.

Quelques éléments nouveaux sur la vie du jeune homme sont apparus lundi. Il semble avoir modestement contribué en 2012 à la campagne présidentielle de Ron Paul, ultra-libéral farouche défenseur des libertés individuelles et de l'économie de marché. La "source" sur la NSA a aussi essayé, en vain, d'intégrer les forces spéciales de l'armée américaine.

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