Températures en dents de scie au mois d'avril

Le mois d'avril a été légèrement plus chaud que la norme observée entre 1981 et 2010. Mais il a été riche en précipitations sur la plupart des régions, surtout en Haut-Valais et au sud des Alpes, a annoncé lundi MétéoSuisse dans son bilan mensuel.Avril a commencé comme mars s'est terminé: un courant a porté de l'air polaire continental en direction des Alpes. Les températures sont restées hivernales, oscillant entre 4 et 8 degrés pendant la première semaine du mois, soit inférieures de 3 à 5 degrés à la norme. De plus, une bise froide a fréquemment soufflé.Le temps était un peu plus ensoleillé et moins froid en Suisse romande. Il a été encore meilleur en Valais central et au sud des Alpes, régions protégées des vents froids venus du nord-est. Les températures maximales ont parfois pu dépasser la barre des 15 degrés.18 avril tropicalLa situation s'est améliorée par la suite. Le 15 avril, on mesurait entre 21 et 24 degrés. En Valais central, la journée était même estivale: la température la plus élevée a été relevée à Sion avec 26,7 degrés. Le 18 avril, avec une valeur de 28,4 degrés, le seuil de la journée tropicale a été approché à Sion.Les températures ont à nouveau plongé dès le 19 avril, où les maximales étaient comprises entre 11 et 13 degrés. Le lendemain, il a neigé jusqu'en plaine. Le 25 avril, le temps était à nouveau estival, le lendemain une nouvelle coulée d'air polaire a envahi l'Europe occidentale.Mois versatileLes mois d'avril sont caractérisés par des conditions météorologiques très changeantes d'un jour à un autre, rappelle MétéoSuisse. La raison est que l'hiver joue encore les prolongations dans les régions polaires, tandis que l'Europe du sud profite déjà de l'été.La différence de température entre ces deux régions est très importante et il suffit d'un changement de l'orientation du courant pour que la Suisse subisse soit l'arrivée d'air chaud, soit une invasion d'air froid. Avril 2013 n'a pas été une exception. Depuis la mi-avril, la végétation a rapidement rattrapé une grande partie de son retard dû à l'hiver persistant. /SERVICE