Toujours l'impasse à Genève

Après quatre jours de négociations "difficiles" sur le programme nucléaire de l'Iran, aucun accord n'était en vue au milieu de la nuit de samedi à dimanche alors que les tractations se poursuivaient. La discussion bloque sur le "droit'" à l'enrichissement de l'uranium pour l'Iran.

La réunion, qui devait durer deux jours, se terminera dimanche midi au plus tard, a indiqué le négociateur en chef iranien Abbas Araghchi. Il a estimé que les négociations "font des progrès, mais lentement". Selon lui, "98% de l'accord ont été réglés mais les 2% restant sont peut-être beaucoup plus importants que les autres points".

L'Iran veut une référence explicite à son droit à l'enrichissement d'uranium dans l'accord en discussion avec les grandes puissances à Genève, a affirmé M. Araghchi. "Nous insistons sur notre droit à l'enrichissement qui devrait être reconnu clairement dans le texte de l'accord".

Cette question est au coeur des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël. Ils craignent que l'uranium enrichi à 20% soit utilisé par l'Iran pour obtenir de l'uranium à 90% pour un usage militaire, malgré les dénégations de Téhéran. L'Iran affirme que cet uranium est destiné à son réacteur de recherche et à des fins médicales de Téhéran.

Mutisme

Du côté des grandes puissances, le mutisme était absolu sur l'état de la négociation. Les ministres des 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et 'Allemagne) se sont réunis à plusieurs reprises samedi, entrecoupé de pauses. Il y a également eu dans la soirée une trilatérale entre le Secrétaire d'Etat John Kerry et ses homologues de l'Union Européenne et de l'Iran, Catherine Ashton et Mohammad Javad Zarif.

La porte-parole du secrétaire d'État John Kerry a simplement annoncé qu'il se rendrait dimanche à Londres. "Cela pourrait fixer un dernier délai pour presser les négociateurs", a estimé Mark Hibbs de la Fondation Carnegie pour la paix internationale.

/ATS


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