Le constructeur Bombardier exige des CFF un montant en millions de francs à trois chiffres dans le cadre de la commande de nouveaux trains à deux étages, commande qui vaut 1,9 milliard de francs. Le porte-parole des CFF Stephan Wehrle a confirmé l'information diffusée mercredi par l'émission "Rundschau" de la télévision alémanique.
"Nous avons connaissance de la demande de Bombardier", a déclaré M.Wehrle à l'ats. Aux yeux des CFF, elle est infondée. "Le fait est que nous collaborons avec Bombardier et que nous essayons de faire circuler au plus vite les trains", a-t-il ajouté.
Le porte-parole ne s'est pas exprimé sur le montant réclamé et sur les raisons invoquées par Bombardier, renvoyant au constructeur. Aucune prise de position n'a pu être obtenue chez celui-ci. Selon l'émission "Rundschau", le montant réclamé est de 326 millions de francs.
Bombardier reprocherait aux CFF "d'avoir perturbé le déroulement contractuel du projet par des interventions inadmissibles dans le processus de design". Le constructeur aurait également annoncé qu'il n'y a plus de délais de livraison contractuels valables.
Les retards de livraison des nouveaux trains à deux étages par Bombardier ont été révélés le 5 janvier dans une interview du patron des CFF Andreas Meyer par le "SonntagsBlick". Selon lui, la première livraison prévue pour fin 2013 ne roulera que lors de l'horaire 2016, qui entre en vigueur en décembre 2015.
"Nous attendons depuis un moment déjà un plan de livraison fiable de Bombardier", a ajouté Stephan Wehrle. Le fait que ce plan ne soit pas encore disponible cause du souci aux CFF.
Le porte-parole explique que le contrat contient des clauses en cas de non-respect des délais. "Si des retards sont constatés - comme ici - le fournisseur est passible d'une peine conventionnelle. Lors de montants élevés comme dans ce cas, on peut rapidement atteindre des centaines de millions".