Traite d'êtres humains: quatre ans de prison requis à Schwyz

Le principal accusé dans un procès pour traite d'êtres humains à Schwyz risque quatre ans de prison. Telle est la peine requise par le Ministère public lundi devant le Tribunal pénal. Pour les autres prévenus, il demande des peines privatives de liberté allant de quelques mois à trois ans et demi.

Au total, dix personnes se trouvent sur le banc des accusés, neuf hommes et une femme, l'épouse du principal accusé. Ils sont soupçonnés de traite d'êtres humains et d'incitation à la prostitution.

Dans son réquisitoire, la procureure a également préconisé une peine pécuniaire de 3600 francs avec sursis pendant trois ans à l'encontre du principal accusé, un ancien gérant d'une maison close à Tuggen. Une peine pécuniaire a également été requise pour ses acolytes.

Bourreaux

Selon l'accusation, ces derniers étaient complices d'un système où des prostituées vulnérables étaient livrées à leurs bourreaux. Le gérant de la maison close, de nationalité turque, pouvait compter sur leur aide, a-t-elle fait valoir.

Cinq prévenus risquent entre une année et trois ans et demi de prison. Les trois autres accusés pourraient échapper à la prison. La procureure a requis une peine inférieure à 22 mois, c'est-à-dire qu'elle ne s'oppose pas au sursis.

En revanche, les prévenus ne devraient pas échapper à une peine pécuniaire ferme, a-t-elle fait valoir. L'avocat de la partie civile, qui représente trois des victimes présumées, réclame 73'000 francs de dédommagements.

Femme moins lourdement condamnée

Pour la femme, de nationalité roumaine, la procureure a demandé un acquittement, respectivement une peine considérablement réduite. La représentante du Ministère public a expliqué son inhabituelle mansuétude par la position particulière de celle-ci, qui est d'abord une victime.

Même si elle s'est ensuite mariée avec le principal accusé, elle entretenait avec lui un rapport de dépendance.

Privées de passeport

Les accusés, dont plusieurs sont de nationalité étrangère, recrutaient des femmes en Roumanie, Bulgarie et Tchéquie via des proxénètes.

Ils les faisaient ensuite venir en Suisse et les obligeaient à se prostituer, notamment dans ce bar de Tuggen. Certaines étaient privées de leur passeport. Au moins 23 jeunes femmes auraient ainsi fini dans leur filet.

/ATS


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