Les racines, les valeurs et la prévoyance sont indispensables pour aborder l'avenir. Le président de la Confédération Ueli Maurer a invoqué cette triade dans son discours dimanche à la Fête fédérale de lutte à Berthoud (BE).
Les arbres ont besoin de racines solides pour faire face à la tempête; c'est aussi vrai pour un pays, a déclaré Ueli Maurer. Il s'agit donc de prendre soin des racines, "à l'heure où beaucoup de choses bougent autour de nous", a souligné le président de la Confédération.
La lutte n'est plus primitive
Il s'est réjoui de voir qu'aujourd'hui beaucoup de gens sentent la nécessité de se pencher sur les racines et les origines du pays. Il y a encore quelques dizaines d'années, la lutte notamment était considérée comme rurale voire primitive, alors qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas, selon Ueli Maurer.
La liberté a également été l'une des racines de la Suisse. Une source à soigner, a estimé M. Maurer.
La Suisse a toujours su qu'elle devait être plus travailleuse pour avoir du succès. Mais la modestie est aussi une valeur suisse. Enfin l'une des plus grandes vertus du pays est son sens de la responsabilité individuelle, a ajouté Ueli Maurer. Toutes ces valeurs se retrouvent à la Fête fédérale de lutte.
Trop d'ambitions?
Une telle fête ne peut voir le jour que si tous s'entraident et essaient d'en faire davantage que le strict nécessaire. Il est également nécessaire de faire preuve de prévoyance. Ainsi actuellement l'avenir de la fête fédérale est en discussion. Est-elle devenue trop grande et trop commerciale, une limite a-t-elle été dépassée?
Le président de la Confédération se dit convaincu que si l'on bâtit sur des racines, si l'on respecte des valeurs et si l'on fait preuve de prévoyance, on trouvera la voie à suivre. La Suisse aussi a besoin de prévoyance et d'équilibre, "toujours en sachant d'où nous venons", a conclu M. Maurer.