Vladimir Poutine a demandé mercredi aux séparatistes pro-russes en Ukraine de reporter le référendum prévu le 11 mai sur la "déclaration d'indépendance" de la république autoproclamée de Donetsk. Le président russe souhaite que ce report permette de créer "les conditions nécessaires au dialogue".
Cette déclaration intervient à l'issue de sa rencontre avec le président de l'OSCE Didier Burkhalter. "Je sais que vous avez vos propres propositions et vos idées sur la façon de sortir l'Ukraine de la crise. Notre position est également connue", a dit peu avant le président russe à Didier Burkhalter avant de débuter les discussions. "Analysons la situation et cherchons un moyen de sortir de la crise", a ajouté M. Poutine.
Mardi, le Neuchâtelois avait présenté une feuille de route dans laquelle figurent la place de l'Ukraine dans l'architecture de la sécurité, la confirmation des engagements pris à Genève le 17 avril, ceux en faveur d'une élection présidentielle impartiale et équitable et ceux pour une consultation nationale sur la décentralisation en parallèle au scrutin, qui doit avoir lieu le 25 mai. Il avait aussi appelé à un cessez-le-feu en vue de ces scrutins.
De son côté, l'Union européenne s'est dite ouverte à l'organisation de nouveaux pourparlers avec Kiev, la Russie et les Etats-Unis à Genève pour tenter de faire retomber la tension en Ukraine.
"Ce que nous faisons, c'est maintenir ouverte la voie des négociations et du dialogue. Nous sommes même ouverts à l'idée d'une nouvelle rencontre à Genève. Nous sommes ouverts à cette idée et nous travaillerons avec nos collègues à cette possibilité", a dit le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy lors d'une conférence de presse en compagnie du Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, est à l'origine de la proposition sur une nouvelle conférence internationale à Genève.
Le 17 avril, lors d'une première réunion à Genève, les Etats-Unis, l'UE, la Russie et l'Ukraine se sont mis d'accord pour appeler à la fin immédiate des violences dans l'est de l'Ukraine. Depuis, Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de saboter cet accord et les violences se sont intensifiées sur le terrain.