Les bénéficiaires de salaires supérieurs à 315'000 francs par an passeront à la caisse dès 2014 pour accélérer le désendettement de l'assurance-chômage. A fin novembre 2013, la dette du fonds de l'assurance-chômage s'élevait à 4,4 milliards. La Suisse appelle à la solidarité des plus riches pour la 5e fois depuis la fin des années 90.
Depuis 2011, le pourcent de solidarité n'est prélevé que sur les tranches de salaire entre 126'000 et 315'000 francs brut. Le déplafonnement devrait permettre de dégager 100 millions supplémentaires par année.
Cette cotisation supplémentaire de solidarité sera supprimée lorsque l'assurance-chômage aura amorti ses dettes et que son capital, sous déduction des fonds de roulement nécessaires à l'exploitation, aura atteint au moins 500 millions de francs.
Concrètement, une personne qui gagne 400'000 francs versera dès 1er janvier prochain 5512 francs, financés à parts égales par l'employeur et le salarié. Sur son salaire, il verse 2772 francs, soit 2,2% (moitié employeur, moitié salarié) jusqu'à la somme de 126'000 francs, 2,2% étant le taux que versent tous les salariés suisses. La personne en question donne encore 1% sur les 274'000 francs restants (400'000 francs moins 126'000), soit 2740 francs.
On ignore souvent qu'un individu qui gagne plus de 126'000 francs ne cotise pas au-delà de ce montant en période normale. "Tout simplement parce que le salaire est assuré par l'assurance-chômage seulement jusqu'à ce montant. A supposer qu'un Ernesto Bertarelli tombe au chômage, il ne toucherait que 70 à 80% de 126'000 francs", a précisé à l'ats Annette Schütz, collaboratrice scientifique au Secrétariat de l'Etat à l'économie (SECO).