Les Suisses ont refusé dimanche d'abroger le service militaire obligatoire. L'initiative populaire du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) a été rejetée par la majorité des cantons. L'ouverture des magasins des stations-service la nuit devrait en revanche être acceptée.
Selon les premières projections nationales de l'institut gfs.bern citées par la RTS, 56% des Suisses approuveraient la loi. Le "oui" à la loi sur les épidémies serait, lui, de 59%.
Le GSsA s'est montré déçu par le refus de son initiative pour l'abolition du service militaire obligatoire. Mais il n'est pas surpris. Le résultat était prévisible, a expliqué son porte-parole Nikolai Prawdzic.
Gauche pas convaincue
Cela va vraisemblablement de soi que l'obligation de servir perdure en Suisse, a-t-il ajouté. "Nous n'avons pas réussi à convaincre les gens du contraire".
Pour le GSsA, l'un des problèmes a résidé dans le fait qu'à gauche également tout le monde n'était pas convaincu par l'initiative. Certains trouvent que la question posée n'était pas la bonne, a expliqué le porte-parole. A leurs yeux, il n'aurait pas fallu discuter de l'obligation de servir, mais de la suppression de l'armée.
"Beaucoup craignent la disparition du contrôle démocratique de l'armée", a précisé Nikolai Prawdzic. Il estime qu'il faudra en tenir compte à l'avenir.