Allemagne, France, Espagne et Suède espionnent aussi

Les services de renseignements allemands, français, espagnols et suédois surveillent les communications téléphoniques et via Internet. Cela en "étroite collaboration" avec centre britannique des écoutes (GCHQ), rapporte ce week-end le journal "The Guardian"

Le développement de tels systèmes de surveillance de masse, entamé en 2008, rapporte le quotidien qui se fonde sur des documents obtenus par l'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie.

Ces révélations interviennent alors que l'Europe et l'Asie sont en pleine polémique avec les Etats-Unis sur la collecte massive de données par Washington. Edward Snowden a mis en évidence l'étroite collaboration entre le GCHQ et son homologue américain, l'Agence de sécurité nationale (NSA).

Dans un rapport du GCHQ sur ses partenaires européens datant de 2008 et cité par The Guardian, l'agence britannique fait part notamment de "son admiration concernant les capacités techniques" des services de renseignements extérieurs allemands (BND).

Rôle de conseil

Le BND a "un potentiel technologique énorme et un bon accès au coeur de l'Internet - il surveille déjà des câbles de fibre optique de 40 gigabits et 100 gigabits" par seconde, affirme ce rapport. En 2012, le GCHQ n'était lui capable que de surveiller des câbles de 10 gigabits par seconde, précise le journal.

Selon le journal, le GCHQ "a joué un rôle essentiel en conseillant ses homologues européens sur la façon de contourner les lois nationales destinées à limiter le pouvoir de surveillance des agences de renseignement".

Les services secrets allemands ont réagi. "Le BND s'est comporté conformément à la loi et au droit", ont-ils assuré dans un communiqué.

Blocher se prononce

L'ancien ministre helvétique de la Justice Christoph Blocher s'et exprimé dimanche dans l'hebdomadaire alémanique "Schweiz am Sonntag". Selon lui, "il est clair que la Suisse collabore avec les services de renseignement américains". La question est de savoir jusqu'où va cette coopération. Sans confirmer un lien avec la NSA, M. Blocher ne l'exclut toutefois pas.

/SERVICE


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